Stéréo-Club Français Séance technique du 8 octobre 2008, avec des compléments Couplages d'appareils numériques
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► L'important, c'est que vous soyez présents avec nous : mercredi 11 mars, séance technique au Lorem mercredi 18 mars, séance pratique au Lorem mercredi 25 mars, séance mensuelle "à la Bienfaisance" Cette page vous donne un panorama du matériel en usage chez des membres du Stéréo-Club Français, du simple montage côte à côte aux synchronisations mécaniques et informatiques les plus élaborées. Toutes ces solutions peuvent produire de bonnes photos. Vous avez l'information : à vous de choisir ce qui correspond le mieux à vos projets stéréoscopiques ! • Deux APN compacts sur une barrette simple, sans synchro Je voudrais d'abord vous présenter le matériel très simple et très solide que j'ai depuis deux ans et demi (c'est dinosaurien, en matière d'APN) : il remonte à l'époque où les APN compacts se sont à peu près stabilisés dans la forme qu'ils ont encore : au moins 5 Mpx, un objectif rentrant, un écran large. Avec l'aide de Rolland Duchesne (qui a monté de même deux compacts Panasonic), j'ai monté côte à côte sur un morceau de cornière d'aluminium deux Sony W-15 : bien rectangulaires, tout en métal, et optique Zeiss équivalente à 38-114 (on peut imaginer que Carl Zeiss lui-même a fabriqué ces objectifs...). La synchro est "digitale", peut-on dire au sens propre, c'est-à-dire avec deux doigts.
Autoportrait avec les Sony, dans un grand miroir, au Jardin d'Acclimatation Avantages : obtention immédiate du matériel, coût limité, pas de fils qui dépassent ; l'ensemble tient dans une poche de veste ou une trousse d'écolier. La possession d'un troisième appareil semblable vous mettrait à l'abri de tout risque de panne au cours d'une longue expédition. Ces Sony ont une très faible consommation : plusieurs centaines de vues sont possibles avec seulement deux batteries rechargeables AA Ni-MH standard. Inconvénients : bien évidents ! • La synchro aléatoire, au début, puis on améliore les performances avec le temps : on enfonce les déclencheurs à moitié pour faire les réglages, puis à fond et bien ensemble pour déclencher. Les Sony réagissent instantanément ( je ne suis pas sûr que tous les appareils du marché aient cet excellent comportement). Ce montage simple n'est pas fait, en tout cas, pour photographier des TGV en mouvement latéral, ni des coureurs, fussent-ils à pied ou de fond... Pour moi, cela n'a que peu d'importance : les sujets d'architecture, les vestiges antiques et les habitats préhistoriques sont des sujets très calmes, en général, sauf mistral dans les branches. • La base de 9,5 cm donne plus de relief à un paysage, mais réduit la taille des êtres humains moyens à 1,15 m, du moins théoriquement. Ce système est impropre à la photo rapprochée : en théorie 3 m minimum pour le premier plan ; on peut encore, à la rigueur, s'approcher jusqu'à 2 m, mais en deçà, absolument pas. Sur moniteur d'ordinateur, on aura le plus souvent des vues très acceptables, car on se déclare généralement heureux d'avoir "beaucoup de relief". La photo au Jardin d'Acclimatation permet d'en juger de visu. Je peux tout aussi bien photographier les petits objets en deux temps, avec une glissière. Flash utilisable... en mono seulement : c'est d'ailleurs la technique des photos qui suivent, prises à toute vitesse au cours de la séance (exception faite des deux ou trois prises en extérieur, comme on l'aura deviné).
Prise de vue en deux temps sur glissière et pied-colonne de poche Le trépied donne toute garantie, mais on peut aussi tenir la glissière (ici de fabrication Daniel Meylan) à la main : SPM (StereoPhoto Maker) corrigera les erreurs, si toutefois on est bien resté sur une même ligne de translation. En urgence, le doigt de la main gauche à l'horizontale peut tenir lieu de glissière pour guider l'appareil (recommencer plusieurs fois la prise de vue). Déclencheur électrique souple (télécommande) ou, à défaut, minuterie, pour réduire les risques de bougé. Conclusion : si vous ou vos sujets n'êtes pas du genre agité, vous pouvez vivre heureux longtemps avec ce moyen rudimentaire : c'est mon cas. Mais j'avoue que je louche de plus en plus sur le beau "matôss" des copains, sans trop savoir vers lequel jeter mon dévolu ! Alors, écoutons-les... • Deux bridges Sony H-1 synchronisés mécaniquement Gilbert Grillot n'a pu venir ce soir, mais son matériel est assez particulier pour être mentionné. Les bridges offrent une visée interne électronique de qualité, et les zooms couvrent une plage équivalente à 35 - 420. Gilbert pratique la photographie générale de paysage et use du télé pour saisir des rouges-gorges, entre autres.
Synchronisation mécanique réalisée par Roger Huet, ici sur les bridges Sony de Gilbert Grillot
• Deux compacts Nikon synchronisés mécaniquement Voici la toute dernière création de Roger Huet : deux compacts Nikon CoolPix P6000 - 13,5 Mpx, zoom équiv. 28 - 112, avec une Z-bar à synchronisation mécanique "à balancier" de sa conception.
Synchronisation mécanique de deux compacts Nikon CoolPix P6000, réalisée par Roger Huet. • Deux compacts Panasonic Lumix FX-12 synchronisés mécaniquement Charles Couland a également opté pour la synchro mécanique. Il voulait une base de 62 mm et a donc décidé de placer ses deux compacts ( 7 Mpx, zooms équiv. 35 - 105 ) à la verticale :
Synchronisation mécanique réalisée par Charles Couland : l'arceau jaune est la commande des zooms.Au milieu de la plaque centrale, sortie commune des deux flashes. Charles précise que cette réalisation ne lui a coûté que 5 euros de métaux divers. Quant au temps passé... Le plus long, dit-il, a été de faire les plans ! Et ces plans, il les met à votre disposition, si vous voulez vous lancer dans votre propre fabrication !
Visée stéréoscopique avec caches adéquats La visée, au dos des appareils, est en stéréo au même écartement de 62 mm. Elle est complétée par des caches en 4/3 horizontal.
Déclenchement, zooms et flashes sont couplés. La mécanique, c'est tout un métier !
Conclusion : Bonne base, mais la focale, pour les vues horizontales, est un peu longue. • Deux Olympus C5050 à commande infrarouge
Les appareils Olympus
C5050 de Daniel Chailloux (voir Bulletin SCF n° 897, août septembre
2006) sont assemblés sur un support de type cornière réalisé par Roger
Huet. Ils présentent les caractéristiques suivantes : 5 Mpx ; ouverture
F1.8 ; zoom 3X ; utilisation en mode auto, priorité vitesse, priorité
diaphragme ou manuel ; sabot pour flash externe ; alimentation par 4
piles AA (accus, piles NiMH, piles lithium) ; accepte les cartes XD et
CF ; capteur Infrarouge pour télécommande IR.
La télécommande infrarouge
permet d'ajuster le facteur de zoom et de déclencher la prise de vue
simultanée des deux appareils.
Activée à environ une
trentaine de centimètres des capteurs infrarouges des deux appareils, la
télécommande déclenche parfaitement bien et d'une façon synchrone les
deux APN. La base de prise de vue est de 12 cm.
Les Olympus C5050 à commande infrarouge de Daniel Chailloux (photo DC) Daniel opère sur pied et peut commander plusieurs flashes : il se place derrière ses appareils et passe le bras au-dessus d'eux, de manière à diriger vers leur face avant le faisceau infrarouge de la télécommande, tout en prenant garde de bien laisser celle-ci hors champ. Il fait ses photos de spéléo avec ce matériel, concurremment à un double Sony V3 très semblable à celui de Pierre Meindre (voir plus loin). • Deux compacts synchronisés par une télécommande infrarouge Les recherches de Michel Melik portent actuellement sur un système de synchronisation et de réglage des zooms par télécommande infrarouge agissant sur deux appareils compacts Pentax. Il obtient ainsi une précision de synchronisation de l'ordre de 25 ms.
Deux compacts Pentax synchronisés par infrarouge (Michel Melik)
La "Z-bar" de Michel Melik (montage expérimental) Conclusion : Bonne synchro. Les batteries (spéciales à ce modèle) ne permettent guère d'effectuer plus d'une quarantaine de vues. Il faut donc en avoir en rechange dans son sac. La Z-bar procure la meilleure base possible avec ces appareils asymétriques. • Un stéréoscope numérique à deux écrans L'impossibilité d'observer les vues numériques avec un stéréoscope de qualité est l'un des reproches les plus fréquemment formulés à l'encontre de la technique numérique. Le 6 x 13 argentique, moyen format version stéréo, est donc toujours d'actualité, avec l'appareil 3D-World et son tout nouveau stéréoscope, révélé dans la Lettre mensuelle de ce mois d'octobre.
Deux écrans Telefunken deviennent un agréable stéréoscope entre les mains de Michel Melik Michel Melik, cherchant à transposer la technique du stéréoscope à la stéréo numérique, a fait l'acquisition de deux petits afficheurs Telefunken, à moins de 60 euros pièce. Glissés dans une feuillure en plastique (peut-être une de ces glissières vendues en papeterie pour relier les feuilles de documents imprimés) et observés avec quelque moyen prismatique (visionneuse Loreo ou stéréoscope mexicain), ces petites merveilles de la technologie de poche donnent une respectable image en relief de 370 x 240 px. On peut certainement y passer des séquences vidéo, ce que ne peuvent faire les stéréoscopes argentiques. Michel est très content de son montage, qui donne une idée de ce que sera la stéréo demain matin : encore quelques mini-pixels pour le même format, et on y est ! • Couplage Ekeren : double Lumix TZ-3 Gilles Cendre opère depuis l'automne 2007 avec ces deux Panasonic haut de gamme, couplés par l'artisan néerlandais Co van Ekeren, qui livre les deux appareils couplés électroniquement, reliés par un faisceau de fils et montés sur une Z-bar de sa conception.
Double TZ-3 couplé par Ekeren Avantages : base idéale (environ 65 mm, extensible ad libitum) ; la focale grand angle est équivalente à 25 ou 28 mm selon les calculs, et en télé jusqu'à 250 mm. Peu de déformations, à ce qu'on peut dire et lire çà et là. Inconvénients : Quelques ratés dans le déclenchement : quelquefois, un appareil part, l'autre reste sourd. Pas de mode manuel, ce qui paraît empêcher le montage d'un gros flash. • Couplage Ekeren : double Sony W-90 Olivier Cahen nous présente son double Sony W-90, autre couplage réalisé par Co van Ekeren, analogue au Lumix ci-dessus, mais avec des caractéristiques inhérentes au modèle d'APN utilisé. Les possibilités grand angle du zoom sont ici moins généreuses (équivalentes à 35 - 105 mm), mais la présence d'un mode manuel autorise l'usage d'un gros flash synchronisé (dispositif en option). Pour la photographie générale, il est prévu une Z-bar qui réduit la base à environ 65 mm, avec une extension possible, grâce à une boutonnière de quelques centimètres (ci-dessous) :
La Z-bar du double Sony W-90 Ekeren
Double Sony W-90 Ekeren avec système macro à miroir semi-transparent. Dans la boîte, c'est Edmond Bonan, qui vous salue bien.
Le même dans la verdoyante nature, prêt à l'emploi Conclusion : Matériel plein de qualités, mais Olivier dit qu'il ne prend parfois qu'une photo sur les deux, pas souvent, mais cela arrive. Et de montrer à tous son pied de poitrine, utile pour les vues d'intérieur (ci-dessous) :
L' astucieux pied de poitrine d'Olivier : une cordelette et un morceau de cintre • Sony V3 avec boîtier synchro Lanc Shepherd Pierre Meindre est resté fidèle, depuis des années, à son Sony V3 équipé du boîtier Lanc Shepherd. La base, un peu large, convient cependant très bien à la photographie générale : paysage, monuments. La couleur est de très bonne qualité et l'ensemble fonctionne vaillamment.
Sony V3 et boîtier Lanc Shepherd
Le même en cours d'opération Le trio (photographe et appareils) a fait ses preuves : on ne compte plus les réalisations de diaporamas de Pierre Meindre. Un modèle à suivre ? • Canon PowerShot TX1 avec StereoData Maker Pierre Meindre nous présente maintenant son couplage expérimental de deux Canon TX1, non importés en France, ayant la particularité de fonctionner en position verticale et de produire des photos horizontales ! Il en résulte une possibilité de base réduite à 32 mm. SDM intervient sur le logiciel des appareils pour les synchroniser. La focale minimale est de (équiv.) 38 mm. L'appareil produit aussi une vidéo "HD ready" 16/9.
Double Canon TX1
avec SDM de Pierre Meindre
Double Canon TX1 avec SDM de Pierre Meindre • Canon G7 avec StereoData Maker La famille StereoData Maker s'élargit avec le double Canon G7 qu' Antoine Jacquemoud réalise actuellement. Il en est aux commandes et au passage des câbles. Cela prend forme et n'est plus qu'une affaire de jours. Ces appareils sont le haut de gamme des compacts Canon. Ils sont maintenant suivis des nouvelles séries G9 et G10, hélas incompatibles (du moins dans l'état actuel des connaissances * ) avec SDM ! Alors, va pour les appareils de l'an dernier, pleins de possibilités, mais pas de grand angle...
Les G7 avec SDM d'Antoine : réalisation en cours Mais, pour le grand angle, il existe un énooooorme complément 28 mm, que Pierre Parreaux a déjà. Par contre, Pierre attend encore son second G7, qui ne devrait plus tarder !
Les G7 d'Antoine sont ici équipés des compléments 28 mm de Pierre Parreaux Conclusion : Vous pouvez constater qu'on vous dit tout ! Même les prototypes encore tout pleins de bandes adhésives sont là sous vos yeux !
Les G7 d'Antoine sont maintenant terminés, bons pour le service ! Z-bar de R. Huet. Mais où sont donc passés les fils électriques ? * SDM est désormais compatible avec les G9 (décembre 2008). • Double Nikon 990 avec synchro Digisnap 2000 L'ensemble Nikon de Pierre Parreaux est suffisamment original pour qu'on s'y arrête un moment. Le Nikon
990 était, à l'époque (2000), un semi-pro, donc doté de tous les
réglages manuels possibles et d'une prise flash de même type que celle des
Nikon argentiques. L'appareil, déjà ancien et limité à 3 Mpix, était
abordable sur eBay il y a quelques années, et l'est encore plus
aujourd'hui. Pierre apprécie le bloc optique articulé qui permet la visée
au ras du sol ou au-dessus de la foule et la visée habituelle à hauteur de
poitrine, très discrète et en légère contre-plongée, de type Rolleiflex.
Les Nikon 990 de Pierre Parreaux (photo PP)
Les mêmes, assemblés (photo PP) • Loreo 3D Lens in a cap Henriette Magna-Clerc est venue avec son bi-objectif Loreo sur reflex Canon et ne le montrait pas ! Lui au moins ne souffre d'aucun problème de synchro ! Si le format vertical vous convient (excellent pour le portrait ou la publication en côte à côte), alors, voilà le matériel simple et prêt à l'emploi qu'il vous faut ! Pas de fils qui dépassent, pas de morceaux d'aluminium à découper, pour un poids et un encombrement raisonnables, la visée reflex en plus !
Le boîtier reflex Canon et le bi-objectif Loreo forment un ensemble compact et cohérent
Le Loreo se monte comme un objectif normal • Système macro à un seul miroir de Sylvain Weiller Suite à ses récentes expériences (voir ici des photos obtenues avec ce dispositif), Sylvain Weiller a montré à la dernière séance mensuelle son système macro stéréo fondé sur l'utilisation (bien connue, il tient à le préciser !) d'un miroir optique à argenture extérieure récupéré d'une photocopieuse usagée qui en comportait quatre semblables. L'objectif de l'appareil, dit Sylvain, doit avoir une lentille frontale de faible diamètre.
Voici le montage de Sylvain Weiller, le 22.10.2008. Le miroir provient d'une photocopieuse.
Le même avec une base plus petite : on voit que les "deux" objectifs se sont rapprochés. Gilles Cendre signale que Photo-Muller (17, rue des Plantes, Paris 14e) vend pour 15 euros des miroirs à face avant argentée, livrés dans une monture trapézoïdale, pouvant servir pour cet usage ou pour la confection de systèmes pour la vidéo 3D à une seule caméra. N'oubliez pas que nous nous réunissons pour le plaisir de regarder nos belles images et progresser ensemble : mercredi 11 février, séance technique au Lorem mercredi 18 février, séance pratique au Lorem mercredi 25 février, séance mensuelle "à la Bienfaisance" ! Gérard Métron, 01.2009 |