Les lampes de Michel

la lampe à essence à gravité "Marvel"

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lampes à pression

 

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Lampes à gravité

Ces lampes ne sont pas munies de pompe. Le carburant descend par l'effet de son propre poids. Ce type de conception est ancien. Il assure un fonctionnement sans faille, sans aucun entretien, car il est sans pièce mobile, sans mèche. Il faut bien évidemment que le réservoir soit placé au dessus de la lampe et suffisamment haut pour ne pas risquer d'être réchauffé par la flamme du brûleur.

Lampe à gravité Marvel de 150 bougies

Carburant : essence A

Construction : laiton

Années de production : 1900/1910

Nationalité : ???  La lampe était commercialisée par les établissements ROFFO & Cie, 8 place Voltaire à Paris, mais cela ne signifie pas qu'elle soit française. Si vous avez une piste, un document qui puisse aider, merci de me joindre par le site ou le forum.

 

Une réclame "Marvel"

 

La manette d'ouverture des gaz, en forme d'étoile, avec le nom de la marque.

Cette manoeuvre est en Pertinax qui est un carton bakélisé, ancêtre de la bakélite.

 

La Marvel à son arrivée

La lampe telle qu'à son arrivée : très oxydée, mais apparemment entière, à l'exception de la galerie qui supporte le verre et de l'abat-jour.

 

Premiers essais 

Premiers essais de fonctionnement : on remplit le réservoir. L'essence descend par gravité, c'est-à-dire par son propre poids. L'ouverture se fait par la manette en Pertinax qui commande un pointeau conique.

Il faut préchauffer le mécanisme pour que l'essence se gazéifie.

Ça fonctionne !

 

 

Nettoyage 

On passe au nettoyage : vinaigre chaud et gros sel. Un siècle d'oxydation, ça ne part pas tout seul. Il faut frotter et frotter encore, pour voir apparaître le laiton et ce magnifique réservoir ouvragé avec des feuilles et des pampilles ou franges de perles. Ici pas de pompe, (je rappelle que c'est une lampe qui fonctionne par gravité) : juste un bouchon pour le remplissage et un crochet de fixation.

Le réservoir

 

Pour permettre au carburant de descendre, un petit évent a été prévu, à peine bouché par un petit clou en laiton serti aux deux extrémités. C'est juste assez pour que le réservoir ne se mette pas en dépression et que l'essence ne s'évapore pas trop vite.

 

Le vaporisateur

50 cm en dessous, voici le corps du vaporisateur, avec la manette des gaz

 

Cette fois, la Marvel est propre...

La hauteur de la lampe s'explique de deux façons :

D'une part, la sécurité. La flamme du brûleur ne doit pas risquer de réchauffer le réservoir d'essence : sinon, il y a des risques d'explosion.

D'autre part, plus le réservoir est placé haut par rapport au brûleur, plus la pression naturelle est importante au niveau de ce brûleur. On pourrait faire plus court, mais il faudrait avoir recours à une pompe.

 

Suite des opérations...

Il manque toujours des pièces essentielles : une galerie/brûleur, un verre, une opaline et un manchon. Mais on y voit un peu plus clair.

Il faut maintenant s'occuper du coeur de la lampe ; le brûleur et ses accessoires.

Le choix du verre est important : voici différentes configurations possibles, car, en l'absence de document, on est bien obligé d'improviser.

Choix du verre

Nous avons deux impératifs : pouvoir préchauffer et pouvoir poser un abat-jour en opaline ou en tôle.

Photo 1 : avec une galerie "Very Best" (aimablement fournie par M. Ara), un verre à gaz à trous est trop haut. Il est impossible de passer la taupette à alcool sous le vaporisateur.

Photo 2 : un verre droit de 150 mm est très bien, mais il ne peut plus être question d'abat-jour.

La solution retenue est montrée en photo 3. Un bec à gaz AUER et un verre à gaz laissent la place pour le préchauffage et la pose de l'abat-jour Autosit n° 620.

 

La verrerie complète

Le type de verre à employer semblerait être celui-ci : un verre droit sans trous de 150 mm, avec un épaulement  pour supporter la verrerie. 

Verre droit pour Marvel (Photo M.Ara)

 

Lampe Marvel complète

 

La lampe est donc prête à être utilisée : il manque juste un manchon. Les manchons d'origine sont difficiles à trouver et on hésite à les brûler. Il va falloir bricoler !

Je me suis servi d'un petit manchon de marque camping-gaz, mis en forme et fixé sur le crochet du bec de gaz.

On chauffe le vaporisateur avec une topette ; on ouvre la manette, l'essence se vaporise en quelques secondes et le manchon s'allume.

La taupette (ou topette) Marvel

 

La Marvel allumée

La puissance n'est évidemment pas fantastique, comparée aux Petromax et autres lampes à pression, mais souvenons-nous que nous sommes à l'époque des lampes Pigeon, brûle-joncs, bougies et autres chandelles.

 

Le verre opaline Marvel

Un magnifique éclairage avec l'opaline blanche.