Les lampes de Michel Tito-Landi n° 2 et 2 bis |
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Les lampes TITO-LANDI Commençons par le catalogue fourni par le collectionneur Peter Bendel.
♦ Deux Tito Landi n° 2
Elles ne sont pas de la même époque.
Celle de gauche est une lampe à essence de 120 bougies relativement ancienne.
On remarque la galerie très ouvragée et la manette des gaz en Pertinax qui est un assemblage de fibre de bois et de résine (carton bakélisé). Cette molette est fixée sur son axe à travers un trou de section carrée et fixée par une petite étoile de laiton juste matée au marteau. C’est assez fragile tant du fait du matériau relativement friable que du type de montage. On peut y lire « lampe Titus breveté SGDG Paris ». Le bouchon n’est pas encore estampillé « breveté Tito Landi Paris »
Elle était remplie d’éponge naturelle afin d’empêcher l’essence de se répande en cas de chute accidentelle et le réservoir possède un tuyau de dépressurisation. Ce tuyau est droit et non pas en spirale : on peut donc la situer entre 1922 et 1925. Elle est dotée d’une rondelle épaisse de fonte d’acier vissée sous le pied, qui fait un bon contrepoids, afin d’éviter le renversement. La cuve n’a qu’une rainure.
Voici où trouver les deux brevets déposé à l'époque par T Landi. http://www.lampenkueche.de/tlp/Verbesserung%20der%20Entlueftung%201922.pdf http://www.lampenkueche.de/tlp/Verbesserungen%20an%20Benzinlampen%201925.pdf
Celle de droite est une lampe à alcool de 120 bougies également. Elle dispose d’une galerie beaucoup moins travaillée et d’une molette en résine bakélite solidement scellée sur son axe. Ce montage est beaucoup plus résistant. On peut y lire « Titus Tito Landi breveté Paris déposé »
Ici pas de contrepoids, juste une rondelle d’acier léger fixé dans le fond, plus par souci esthétique que par sécurité. Il n’y pas d’éponge, qui semble réservée aux lampes à essence, mais on retrouve le tuyau spiralé à l’intérieur de la cuve, cette fois à deux rainures. La base du pied est légèrement plus massive (peut-être pour y loger un contrepoids encore plus épais dans les modèles essence). Il est difficile de situer l’époque de sa fabrication, car ce modèle a été vendu en grande quantité et je ne sais pas en quelle année la galerie a changé d'allure.
Tito-Landi à pied bois (coll. "Michel 2")
Tito Landi n° 2 Les Tito Landi n° 2 ont été produites en de nombreuses versions au fil des ans. Ces lampes à alcool ont toutes deux été fabriquées deux entre 1922 et 1925. Le tube de dépressurisation dans la cuve est rectiligne. Celle de droite est très classique, à l'exception de la galerie bi-métal aluminium/laiton, plutôt rare. Par contre, celle de gauche est de conception très inhabituelle. Elle est plus haute et le pied, plus large, et d'un design différent, est lesté d'une masselotte en fonte, comme les modèles à gaz d'essence.
♦ La lampe n° 2 bis dite "liseuse"
Cette lampe, à l'origine en laiton parfois nickelé, est présentée, dans les catalogues des années 20, avec un abat-jour en tissu plissé. L'abat-jour était fixé sur une pince, elle-même glissée sur le verre et non sur la galerie comme pour les globes en verre. Les armatures de l'abat-jour venaient se poser sur cette pince.
Comme on peut le voir sur cette photo comparative, elle est passablement plus grande que la n° 2, et aussi beaucoup plus lourde (1.5 kg contre 1 kg). C'est aussi dû à un fort contrepoids en fonte d'acier logé dans le pied afin d'éviter le renversement. Celle-ci fonctionne à l'essence. Elle est donnée pour une puissance de 120 bougies. Par contre, une chose m'échappe : si le brûleur a bien un diamètre inférieur correspondant à 120 bougies, (voir le tableau comparatif sur la page technique), la partie supérieure, celle qui reçoit le manchon, est beaucoup plus large et ne pouvait recevoir qu'un manchon de très grand diamètre (!!!???). Voilà qui met à mal mon beau classement des brûleurs par puissance et taille, ou qui va nécessiter d'y apporter quelques nuances. Pour l'instant, je n'ai pas d'explication.
Sur cette photo comparative, on peut voir, outre la différence de taille entre les deux brûleurs (pourtant donnés pour 120 bougies), le détail de la construction de ce brûleur, avec le tube "étrangleur" maintenu par une vis à l'intérieur du brûleur, la grille et le cerclage en laiton qui la maintient.
Le bec d'origine était hors d'usage parce que le petit tuyau en laiton (2/10 de mm) qui reçoit la mèche était entièrement piqué de multiples trous de corrosion due au contact prolongé avec l'essence. Le démontage intégral de ce bec (dessoudage) nous donne une idée plus claire des différents éléments qui le constituent.
Michel 2 nous présente ici un magnifique modèle nickelé avec ou sans globe
Passons aux choses sérieuses, allumage !
Avec un manchon, c'est mieux !
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