Les lampes de Michel

LILOR n° 5080

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Voici la LILOR n° 5080 de LIOTARD, société créée en 1857 par Clément-Louis Liotard, inventeur-constructeur. L'entreprise était  spécialisée dans la conception et la fabrication d’appareils d’éclairage et de chauffage par le « gaz d’éclairage ».

 

D'une puissance annoncée de 300 CP, la LILOR 5080 fonctionne aussi bien à l'essence qu'au pétrole

 

La société LIOTARD, installée à Paris, 22 rue de Lorraine, Paris XIXe, fabriquera aussi des réchauds, des marmites à pression (ancêtre de notre cocotte-minute), des extincteurs, des radiateurs, des lampes à becs droits à essence de pétrole (qui ressemblent comme deux gouttes d'eau aux Tito-Landi) et bien d'autres choses.

 

Voici, chez Peter Bendel, une notice de la fameuse cocotte minute.

Et le site de be-back-later où on trouve de nombreux catalogues de cette marque.

Un autre catalogue où l'on trouve trace d'un autre modèle : la Lilor 4500 à deux manchons.

 

Par contre, je n'ai pas trouvé beaucoup de documents sur cette Lilor 5080.

Elle figure sur cet extrait du catalogue Lilor de 1929.

"Lilor 5080" sur le catalogue de 1929

Sur celui de 1930, on trouve cette pleine page :

"Lilor 5080" sur le catalogue de 1930

 

 

♦ LILOR n° 5080

 

La lampe est tout en laiton, à l'exception des montants du support du verre et de l'anse en forme de lyre, probablement pour des raisons de rigidité. La pompe a un piston en cuir huilé et un bouton de bois teinté en noir.

 



 
La pompe et son gros bouton en bois

 



 Les commandes : un
manomètre et un robinet des gaz

 



 Le
bouchon à ailettes sert à remplir et à dépressuriser le réservoir

 

Cette lampe ressemble aux Coleman Quick-Lite de l'époque. Liotard en était d'ailleurs le revendeur en France.

La lampe était pourvue d'un "verre" en mica, malheureusement très fatigué. Il a été remplacé par un verre de Coleman 220 qui s'adapte parfaitement.

 

Une aiguille, vissée sur une petite tringle dissimulée dans le tube vaporisateur, sert à déboucher le gicleur vissé en haut du tube. Le brûleur amovible se pose simplement sur le haut du tube. Il reçoit le manchon : j'ai utilisé un manchon classique à un orifice, type Petromax.

 

 

♦ Comment fonctionne cette lampe avec ses deux options de carburant ?

 

Le brûleur possède un long tube de laiton qui prend de l'air frais à l'extérieur de la lampe. En bas du tube, on trouve un petit mécanisme avec une fenêtre circulaire qui peut admettre plus ou moins d'air.

 



 Le brûleur et son tube en laiton à deux positions

 



 
Au choix, pétrole ou essence !

 



 Tube fermé (essence)

 



 Tube ouvert (pétrole)

 

La combustion du pétrole réclame plus d'air, semble-t-il.

 

Avec de l'essence, l'allumage est simple ; on pompe à "1 kilogramme" (1 bar), on ouvre le robinet, l'essence est vaporisée à travers le manchon et on allume... ça marche et c'est même assez puissant. J’ai utilisé de l’essence sans plomb 95, mais l'essence blanche conviendrait mieux.

 



 LILOR n° 5080

 

Avec du pétrole, il faut absolument préchauffer ! Or, il n'y a pas de préchauffeur intégré dans cette lampe, ni même de cuvette de préchauffage à alcool. J'utilise donc la "taupette à alcool" (pre-heater) d'une Tilley, qui vient se pincer sur le tube.

 

Il faut être patient, comme toujours…. et la lampe met 3 à 5 minutes à monter à la bonne température. L'avantage de cette lampe est qu'on peut enlever le capot supérieur et le verre pour allumer et les placer ensuite, donc si ça fume au début, c'est sans conséquence.

 



 Fixation du capot supérieur

 

♦ Le "verre" en mica

 

Ma LILOR n° 5080 avec son nouveau "verre" en mica de Fred Kuntz

Fred Kuntz, aux USA, fabrique des globes en mica de remplacement pour les Coleman et autres lampes américaines, ou même, à la dimension souhaitée.

Ma Lilor n° 5080 a donc retrouvé toute sa splendeur d'origine !

Voir la page d'Erik pour admirer les réalisations de Fred et une brochure de sa production de verres et accessoires (pdf).


Michel.