Tito-Landi |
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♦ Les lampes de Michel
- - Petromax - Providus - Solex |
Les lampes TITO-LANDI Commençons par le catalogue fourni par le collectionneur Peter Bendel. ♦ Lampe tempête N° 42 à alcool
Tito-Landi a construit des lampes à essence ou à alcool, jamais à pétrole. Comment reconnaît-on ces deux types de lampes ? À la taille des gicleurs : 0.3 mm - 0.4 mm pour l’essence et 0.7mm - 0.8 mm pour l’alcool. Je n’ai pas de moyen d’être plus précis, mais la différence se voit à l’œil. Il faut avoir dévissé le brûleur auparavant pour y avoir accès. Au type de mèche ; là je ne suis certain de rien, aussi j’ai lancé une discussion à ce sujet sur le forum
Ici, cette lampe fonctionne avec un manchon "Aladdin Upright", mais le diamètre est encore trop important et ne permet pas à la lampe de produire toute son intensité lumineuse.
Manchon Aladdin Upright Les manchons d’origine sont malheureusement quasi introuvables ou à un prix tel qu’on n'ouvre même pas la boîte !
Les collectionneurs allemands
se démènent pour trouver des alternatives
que je n’ai pas encore testées. Si vous avez une idée, merci d’en faire
part.
Allez voir comment elle était avec la suspension dans le
catalogue de Peter Bendel.
♦ Comment fonctionne une Tito Landi ? Je ne vais pas vous refaire une page, ce travail a été fort bien réalisé par Monsieur Ara. Voici un mode d’emploi pour une lampe à alcool mais c’est identique pour l’essence. À noter que les lampes dites à alcool fonctionnent très bien avec 1/3 d’essence, voire plus, et sont alors plus lumineuses. Le mélange est très homogène dans le temps (1). (1) Le webmestre décline toute responsabilité et appelle à la prudence !
Ça doit donner ceci, sans manchon ; on a chauffé la base du brûleur (j’utilise un petit chalumeau à gaz), et la flamme se communique aux gaz d’essence à travers la grille en haut. Vous remarquez qu’il n’y a pas la petite fourchette qui sert à soutenir le manchon.
♦ Lanterne d'écurie n° 20
Cette lanterne n° 20, dite d’écurie, m’a été livrée dans cet état : entière….
….mais percée ! La lampe n’est pas en laiton, mais en acier étamé et l’essence qui a stationné dans le réservoir a transpercé le fond, on voit apparaître la mèche. Un peu de résine époxy coulée dans le fond a bouché le trou et refixé le petit tube d’aération qui évite la mise en surpression de ces lampes.
... après peinture. ♦ Lanterne tempête "TITUS"
Une autre lampe tempête à "recirculation d'air chaud", grande capacité, réservoir en laiton et abat-jour Année de production : entre 1922 et 1925. Ce type de lampe a été produit plus tard, mais celle-ci a un tube rectiligne dans la cuve. Elle n'est pas en "cuivre" comme il est dit sur ce catalogue de 1929, mais en laiton. Sa puissance annoncée est de 120 bougies. Elle est prévue pour fonctionner à l'essence. Le réservoir est garni d'éponge naturelle.
Les fixations de l'anse ne sont pas d'origine. Elles ont été recréées avec du fil de cuivre torsadé et soudé. L'anse est en acier pour plus de rigidité.
Pour être complète, il ne lui manque que l'abat-jour et les anneaux de protection contre les chocs. L'abat-jour d'une Petromax 250 CP convient tout à fait. La flamme est protégée par un gros globe en verre soufflé. Cette lampe ne comporte pas de verre droit autour du brûleur. La manette des gaz est en Pertinax et la galerie est intégrée à l'ensemble.
À côté d'une Tito Landi à alcool, la puissance est indéniable.
♦ Tito-Landi inconnue
Je
n'ai aucune idée de ce qu'est cette lampe, c'est une Tito Landi, c'est
certain. Mais je n'en ai trouvé aucune trace sur aucun catalogue. Il faut
dire que je ne sais pas quelle a été la production de cette firme dans les
dernières années de sa vie, cependant il me paraît difficile que les
dirigeants se soient contentés de sortir les mêmes modèles depuis les années
30 jusqu'aux environs de 1970.
♦ Photo de famille
De gauche à droite, à côté de la Petromax 500 : Tito n° 3 bis en cuivre et laiton, n° 3 à essence en laiton nickelé, et Tito inconnue en laiton.
♦ Deux Tito Landi n° 2
Elles ne sont pas de la même époque.
Celle de gauche est une lampe à essence de 120 bougies relativement ancienne.
On remarque la galerie très ouvragée et la manette des gaz en Pertinax qui est un assemblage de fibre de bois et de résine (carton bakélisé). Cette molette est fixée sur son axe à travers un trou de section carrée et fixée par une petite étoile de laiton juste matée au marteau. C’est assez fragile tant du fait du matériau relativement friable que du type de montage. On peut y lire « lampe Titus breveté SGDG Paris ». Le bouchon n’est pas encore estampillé « breveté Tito Landi Paris »
Elle était remplie d’éponge naturelle afin d’empêcher l’essence de se répande en cas de chute accidentelle et le réservoir possède un tuyau de dépressurisation. Ce tuyau est droit et non pas en spirale : on peut donc la situer entre 1922 et 1925. Elle est dotée d’une rondelle épaisse de fonte d’acier vissée sous le pied, qui fait un bon contrepoids, afin d’éviter le renversement. La cuve n’a qu’une rainure.
Voici où trouver les deux brevets déposé à l'époque par T Landi. http://www.lampenkueche.de/tlp/Verbesserung%20der%20Entlueftung%201922.pdf http://www.lampenkueche.de/tlp/Verbesserungen%20an%20Benzinlampen%201925.pdf
Celle de droite est une lampe à alcool de 120 bougies également. Elle dispose d’une galerie beaucoup moins travaillée et d’une molette en résine bakélite solidement scellée sur son axe. Ce montage est beaucoup plus résistant. On peut y lire « Titus Tito Landi breveté Paris déposé »
Ici pas de contrepoids, juste une rondelle d’acier léger fixé dans le fond, plus par souci esthétique que par sécurité. Il n’y pas d’éponge, qui semble réservée aux lampes à essence, mais on retrouve le tuyau spiralé à l’intérieur de la cuve, cette fois à deux rainures. La base du pied est légèrement plus massive (peut-être pour y loger un contrepoids encore plus épais dans les modèles essence). Il est difficile de situer l’époque de sa fabrication, car ce modèle a été vendu en grande quantité et je ne sais pas en quelle année la galerie a changé d'allure.
Tito-Landi à pied bois (coll. "Michel 2")
♦ Tableau comparatif des brûleurs et injecteurs Tito Landi
Le bec Tito Landi est formé d’un brûleur en cuivre vissé sur le piédouche en laiton (ou gazéificateur), d’une mèche en coton enfoncée à la base du piédouche ; un injecteur ou buse est vissé sur le haut du piédouche.
La puissance de la lampe dépend de la taille de la buse et de celle du brûleur.
Voici les types de brûleurs que j’ai rencontrés. De gauche à droite :
- un brûleur de 40 bougies : le tube a été « bricolé » sans doute pour adapter un manchon maison. Je n'ai pas la lampe pour le tester. - un brûleur de 120 bougies à alcool en tube de cuivre rétreint (un A est frappé à froid) ; - deux brûleurs de 120 bougies à essence avec une fourchette scellée ; - un brûleur de 200 bougies avec la fourchette amovible.
Les brûleurs ont tous un dispositif qui étrangle le passage des gaz à l’intérieur du tube juste au dessus des 4 trous d’aération. Ce dispositif est positionné à environ 30 mm de la base dans le brûleur pour l’alcool, tandis qu’il est à environ 18 mm celui pour l’essence. Il peut être taillé dans la masse du tube par perçage, ou rajouté et maintenu par une petite vis ou un coup de pointeau qui l’empêche de glisser.
Il existe aussi des brûleurs en tube rétreint : l’étranglement est partie intégrante du tube, ce qui revient au même.
Je ne vois de pas de règle bien claire dans tout cela. La forme des brûleurs semble donc plus être une question d’époque et de processus de fabrication, d’amélioration et d’économie de matériau. Il semble en effet plus économique, de rajouter un dispositif en cuivre que de percer un tube plein, avec toute la perte de matière que cela implique, la nécessité de percer absolument droit, etc.
Questions en suspens ; il y en a beaucoup !
1/ Selon ces observations, la seule différence entre le bec de 120 et le bec de 200 bougies serait l’épaisseur du tube de cuivre et donc le diamètre extérieur du bec. Le 200 ne nécessiterait-il pas plus de carburant donc une buse percée plus grande ? L’épaisseur du tube de cuivre (+ 3.2 mm) sert-il à emmagasiner plus de chaleur pour la communiquer à la base et augmenter la puissance ? En effet si, lampe allumée, on réchauffe le brûleur et le piédouche avec une lampe à souder ou un mini-chalumeau, on observe un vrai surcroît de puissance (passager, car le tube finit par refroidir, mais évident).
Je n’ai pas observé de différence sensible de puissance entre le bec de 120 ou 200 bougies, mais en l’absence des manchons d’origine de puissance correspondante, il m’est impossible de vérifier.
2/ La fourchette scellée est-elle une amélioration apportée avec le temps ? On peut, en effet, penser que la chaleur produite par la combustion est mieux restituée puisque le contact est parfait avec le tube support. Inconvénient ; en cas de détérioration de la fourchette, il faut changer le brûleur en entier (ou repercer)
3 /Les brûleurs ont quatre trous d’aération à la base au niveau de la buse. Mais l'un d'eux n’a que trois trous : pourquoi ?
Je ne suis certain de rien. Ce tableau est le résultat d’observations qui sont forcément parcellaires et qui restent des hypothèses. Je n’ai aucune donnée technique certifiée d’origine, aucun document. Si vous avez des informations contradictoires, ou si pouvez les compléter, merci de m’en faire part ! (par le forum ou l'adresse donnée en page d'accueil)
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