lampes à pression à pétrole

accueil

 

Lampes à pression à pétrole et à essence

- la lampe à pression

- pétrole, manchon

- allumer la lampe

- régler, éteindre

- la page des curieux

- entretien, dépannage

- choisir une lampe

- lampes, pièces, liens

La galerie des lampes à pression

  Baby Petromax 821

- Optimus 930M

- Mitex 350 cp

- Glory 500 cp

- Tito-Landi, Vapalux

- Aïda, Hipolito

  Solex 200 C

  Fama

--Coleman à essence

  Hasag Kerolux à alcool

  Lampes et adaptations à alcool

- Brunton Liberty

 

 

 

 

Utilisation avancée...

La page des curieux

Maintenant que nous sommes initiés, poussons les remarques un peu plus loin. 

FLAMMES AUTOUR DU MANCHON

D'abord, la question revenant souvent, voici les CAUSES POSSIBLES DE FLAMMES AUTOUR DU MANCHON et dans les parties hautes, au lieu de l’incandescence souhaitée :

A. Très probable :

1/ Temps de préchauffage écourté (il faut 90 secondes avec le préchauffeur rapide, ou 5 minutes environ par préchauffage à l'alcool).

2/ Le brûleur en céramique ou la buse d’injecteur ne sont pas vissés correctement.

3/ Pétrole trop ancien ou de mauvaise qualité.

B. Peu probable, mais à vérifier :

4/ Inflammation de pétrole s’écoulant dans les parties hautes pendant le préchauffage : manette oubliée en position ouverte, ou valve inférieure d’admission non étanche (très improbable sur une lampe neuve).

5/ Corps étranger dans le brûleur en céramique ou dans le tube mélangeur. Vérifier que la vis de réglage d'air (32) est en position fente verticale et que l’orifice du tube mélangeur est bien à une distance de 14 mm de la buse d’injecteur.

LE MANCHON NOIRCIT PARFOIS

L'explication a été donnée par Christophe, sur le forum en français À la Lumière du Passé :

" Le noircissement du manchon est un dépôt de suie résultant d'une combustion imparfaite. Les causes les plus fréquentes sont :
- un préchauffage insuffisant à l'allumage: dysfonctionnement du préchauffeur ou préchauffage trop rapide
- un pétrole de mauvaise qualité
- la présence d'eau en fond de cuve
- un mauvais mélange air/gaz
Il est donc important de vidanger le réservoir régulièrement afin d'évacuer une eau stagnante, de vérifier le bon réglage du mélangeur air/gaz, de préchauffer suffisamment, d'utiliser un combustible de qualité conservé dans un bidon fermé."

Un manchon encrassé n'est pas forcément perdu. Un allumage correct de la lampe en vient généralement à bout, mais cela peut demander une demi-heure ou davantage. On peut aussi tenter de vaporiser de l'alcool sur le manchon encrassé et de l'enflammer. Recommencer autant de fois que nécessaire (si vous avez une expérience à ce sujet, merci de me la communiquer !).

LE PRÉCHAUFFEUR SOUFFLE L'ALLUMETTE AU LIEU DE S'ENFLAMMER

Selon Christophe, sur le forum À la Lumière du Passé :

" Le préchauffeur rapide est sûrement l'organe le plus précis de la lampe. Il fonctionne en mélangeant le pétrole et l'air capté à sa surface. Il n'y a aucun réglage possible, seuls les orifices des injecteurs précisement usinés, permettent le dosage parfait. Les deux causes de dysfonctionnement possibles sont:
- Un défaut de fabrication, corrigé par le remplacement de la pièce lors des essais.
- Une obstruction provoquée par des particules contenues dans le pétrole. Cette panne est assez rare car une crépine protège le tube d'alimentation.
Le risque d'augmenter le diamètre des injecteurs rend le nettoyage délicat."

CHOC THERMIQUE = BRIS DU VERRE

Il faut éviter d'éteindre trop brusquement une lampe très chaude, ayant toute une soirée assuré son service à plein rendement. Quelquefois, dans ces conditions, le verre ne résiste pas au changement de température et se fend sans prévenir dans les minutes suivant l'extinction. Pour éviter cet incident très contrariant, on sera bien inspiré de laisser la lampe allumée à mi-régime durant quelques minutes, avant de l'éteindre définitivement.

Cette précaution vaut certainement pour toute lampe à liquide ou à gaz...

* Autres causes de bris du verre : usage de la lampe avec un manchon percé ; verre monté de travers dans sa cage...

Attention : les verres des lampes "Petromax" et "Anchor" n'ont pas les mêmes dimensions ! On ne peut absolument pas les utiliser l'un pour l'autre.

Par contre les dimensions des verres "Petromax", "Hipolito", "Butterfly", "Sea Anchor" (différentes de : "Anchor") sont sans doute assez proches pour être interchangeables en tous sens.

Le verre des Petromax est reconnu pour son excellente qualité. Le verre semi-dépoli atténue l'éblouissement tout en laissant possible la surveillance du manchon.

On constate que beaucoup de pièces sont compatibles entre les différentes marques : reste à savoir lesquelles (et lesquelles)... 

Une méthode alternative d'allumage en douceur

La méthode secrète et tranquille des vieux briscards : étonnante pour les nouveaux venus, elle économise du pétrole et des coups de pompe. On n’utilise pas du tout le préchauffeur rapide, mais on doit se munir d’alcool à brûler et d’une burette, ou d'une seringue graduée démunie d'aiguille…

Bien sûr, au début, on expérimente à l’EXTERIEUR !

Voici la méthode, en détail :

- Mettre un litre de pétrole dans le réservoir et visser le bouchon-manomètre : un demi-tour suffit, inutile d’écraser le joint ! NE PAS pomper !

- OUVRIR la petite purge du manomètre (deux tours environ) ;

- OUVRIR la manette d’alimentation (pointe EN BAS) : comme tout est ouvert, le pétrole ne peut ni monter, ni couler…

- Avec la seringue, injecter 2 à 3 cm3 d’alcool à brûler dans la coupelle, enflammer l’alcool avec une allumette : suffisant pour une bonne minute de combustion. La flamme de l'alcool est peu visible, même le soir venu.

- Vers la fin de la combustion ou après entière combustion de l’alcool, injecter encore 2-3 cm3 d’alcool, rallumer si nécessaire et FERMER la purge du manomètre. La manette, elle, reste ouverte ! et il n’y a toujours pas d’air sous pression dans le réservoir !

- Injecter une troisième fois 2-3 cm3 d’alcool dans la coupelle et commencer à donner lentement trois à six coups de pompe : un peu de pétrole monte alors et le manchon, allumé par l’alcool, s’éclaire avec une incandescence très modérée. Souvent, ça fait « plopp ! » (ou « popp ! », selon d'autres)… Si l’on a un peu de flammes juste autour du manchon, tout va bien, ça chauffe !

- Si les flammes s’élèvent jusqu’en haut de la lampe, c’est qu’on a donné trop de pétrole, ouvrir un peu la purge pour relâcher de l’air. Au contraire, pendant la première minute, si le manchon a tendance à vouloir s’éteindre, redonner un ou deux coups de pompe sans se presser… Entretenir ce petit feu un peu incandescent avec des pompages très lents ;

- Durant les deux minutes suivantes, on pompe de plus en plus (un coup toutes les 5 sec. environ), en faisant en sorte que le feu entretienne sagement l’incandescence naissante…

- Puis on continue à pomper jusqu’à la pression normale d’utilisation (aux alentours du trait rouge, car nous soupçonnons que les manomètres ne sont pas des instruments de mesure bien précis ; mais sans doute sont-ils capables d’indications répétitives !). L'incandescence s'étend progressivement à tout le manchon : cela peut prendre encore plusieurs minutes, mais c'est gagné !

- Entretenir une pression correcte.

 Il est bon de procéder régulièrement (par exemple, une fois par soirée) à des nettoyages de l’injecteur par des aller-retour de la manette, qui remuent l’aiguille dans la buse d’injecteur. A faire quand la lampe est allumée.

 Toutes les PHOTOS explicatives se trouvent sur le site de Torsten Scherning.

* Les fins observateurs et bons physiciens auront compris que cette méthode dispense d'avoir une valve inférieure d'admission en bon état, puisqu'elle ne joue aucun rôle. Elle est même la seule applicable si cette valve n'existe pas : c'est le cas de certaines lampes anglaises (Bialaddin, Vapalux...) !

On avance, on avance... 

Accessoires

- coupole « PETROMAX » (abat-jour, réflecteur ou déflecteur parabolique…)

La coupole est loin d'être un accessoire superflu : elle répartit au mieux la lumière lorsque la lampe est suspendue : elle résout totalement le problème de l'ombre du réservoir projetée sous la lampe. Elle peut aussi servir d'abat-jour, en cas d'utilisation sur table, pour éviter l'éblouissement.

Par chance, la coupole « PETROMAX » (diamètre intérieur 14,3 cm ; extérieur 34 cm) s'adapte très facilement sur la COLEMAN « NORTHSTAR » : le diamètre est parfait, il suffit d'ajouter quelques griffes ou pattes en fil de fer ou de cuivre sur la partie supérieure de la cage...

La coupole "argentée", très mince, des « SEA ANCHOR » est plus petite (diamètre intérieur 13,4 cm ; extérieur 31,5 cm). Pas chère et peu encombrante, certes, mais elle ne se monte ni sur les Petromax, ni sur la Northstar.

- bouchon de pompe avec valve auto : très tentant pour ceux qui ont une lampe qui ne tient pas la pression, ou une pompe défectueuse. Mieux vaut peut-être remédier au problème, par exemple en huilant la pompe !

- piston de pompe avec segments de caoutchouc... C'est le montage standard actuel sur les Petromax 500, huiler sans hésiter, avec de l'huile fluide !

- pour les utilisateurs (vraiment) très curieux, il existe un support spécial (pièce n° 1 - photo ci-contre) - "Stützbügel" en allemand, ce qui veut dire : "étrier de soutien" - allant de pair avec des manchons eux-mêmes spéciaux à deux ouvertures. L'utilité de cet ensemble est controversée : il s'agirait de donner plus de solidité au manchon, mais celui-ci est moins lumineux, car il offre moins de surface qu'un manchon normal... De plus, le montage de cet étrier peut poser divers problèmes d'ordre mécanique : positionnement, serrage, dilatation...

Si vous le voulez, vous trouverez une excellente démonstration comparative en images sur le site de Torsten Scherning.

Documents

L'éclairage public au gaz est à simple flamme durant tout le XIXe siècle ; le manchon à incandescence Auer vient compléter ces réverbères au cours des années 1890. On trouve ce mode d'éclairage urbain jusque vers 1950.

  • André Neau nous explique le fonctionnement des réverbères à gaz :

"A cette époque, l'éclairage public était assuré par des réverbères alimentés au gaz. Quand le soir venait, il fallait les allumer un à un, puis les éteindre au milieu de la nuit.

Chaque allumeur était muni d'une longue perche de bambou possédant au sommet un crochet et couronnée d'une sorte de verre de lampe. A l'intérieur, nourrie par un petit réservoir de pétrole*, une veilleuse flambait. Près de celle-ci était branché un mince tuyau de caoutchouc qui descendait le long de la perche et qui se terminait par une poire de même matière. A chaque réverbère, l'allumeur, grâce au crochet, ouvrait la vanne, puis, rapidement engageait son verre de lampe dans une ouverture pratiquée sous le " bec de gaz ". Il n'avait plus alors qu'à presser la poire pour que l'air insufflé dirigeât la flamme vers le manchon. Pour éteindre, il n'y avait qu'à crocheter la vanne et la fermer."

* d'autres sources bien informées évoquent une "veilleuse à alcool"...

" L'éclairage de la ville était assuré par des " becs de gaz ", qu'il fallait allumer et éteindre à certaines heures. Le préposé à ce service portait en bandoulière une sacoche contenant une batterie d'accumulateurs et sur l'épaule une longue perche dont l'extrémité était munie d'un crochet et d'un fil électrique. A chaque réverbère, il fallait, pour allumer, ouvrir avec le crochet la manette de la conduite de gaz, puis appuyer sur un bouton de la batterie pour avoir l'étincelle qui enflammait le gaz.

L'été, les nuits étant courtes, à la tombée de la nuit, un réverbère sur deux était allumé et le lendemain au petit jour il fallait éteindre. L'hiver, alors que nous étions à l'heure solaire, la nuit arrivait tôt. Tous les réverbères étaient allumés mais, vers 22 heures, il fallait faire une seconde tournée pour en éteindre un sur deux. Le lendemain, vers les 6 heures, une troisième tournée s'imposait pour rallumer les becs éteints. Puis au petit jour, c'était la quatrième tournée pour l'extinction générale. "

Pétrole, mise sous pression, préchauffage, manchon incandescent, nostalgie : tout cela nous est familier, c'est juste un peu plus gros que sur nos petites lanternes à nous !

Suite >

 

 

 

 

 

 

Ce qui ne devrait jamais arriver avec une lampe à pression !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Petromax et Geniol avec leurs coupoles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par chance, la coupole des Petromax s'adapte sans difficulté sur la Coleman NorthStar

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pistons cuir et caoutchouc ; étrier de soutien pour manchon spécial ("Stützbügel")