Réchaud SEB à alcool, par Marcel |
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Sommaire : 1 - Le réservoir et le brûleur réglable du réchaud 5 - Rangement du porte-plat et de l’éteignoir
Le réchaud à gaz d’alcool SEBCe réchaud dormait tranquillement à la cave où je l'avais sauvé de la destruction. Il fait 15 cm de diamètre par 8,5 cm de haut et pèse 475 grammes.
CompositionLe réchaud SEB, étanche et réglable, est composé de 4 parties indépendantes : · le porte-plat : 125 grammes · le réservoir et le brûleur réglable : 275 grammes · l'éteignoir : 15 grammes · le couvercle à vis : 60 grammes
On remarque les poignées de transport à mi-hauteur permettant de soulever le réservoir… lorsqu’il est froid ! Sur le porte-plat, à gauche, on distingue 3 petites encoches à 120 degrés. Le corps du réservoir, à droite, présente également une petite encoche. Le manche de l’éteignoir comporte à l’extrémité une petite languette qui peut s’engager dans ces encoches pour manipuler le porte-plat ou régler l’arrivée d’air. Il permet de soulever le porte-plat sans se brûler pour le poser à côté du réchaud, puis de refermer les entrées d’air en faisant pivoter la pièce mobile circulaire ajourée qui coiffe la cheminée du réchaud. Nota : Les pièces de 2 euros et de 1 cent donnent l’échelle, mais pas le prix... 1 - Le réservoir et le brûleur réglable du réchaudLe réservoir d’alcool est en cuivre rouge. Il pèse 275 grammes. Il comporte à mi-hauteur deux anses permettant de le saisir… avec précaution !
Rechaud12.jpg Il comporte une pièce mobile circulaire ajourée qui sert pour le réglage de l’arrivée d’air. Elle permet de dégager, comme sur l’image précédente, ou d’obturer, comme ici, les 10 orifices de 7 mm de diamètre environ, au total (au maximum), 250 mm carrés qui assurent l’arrivée de l'air entrant. La flamme du réchaud sort par une cheminée centrale de 35 mm de diamètre, soit 110 mm carrés environ pour le gaz sortant. On remplit le réservoir avec de l’alcool à brûler directement par l’orifice de la cheminée. L'inscription circulaire sur le réservoir réchaud en cuivre rouge précise : RÉCHAUD RÉGLABLE À GAZ D'ALCOOL ÉTANCHE - INEXPLOSIBLE <> ATOMIC <> L'association de ces deux derniers termes est particulièrement savoureuse... 2 - Le porte-plat
Rechaud31.jpg Le porte-plat en laiton jaune est embouti profond et très savamment découpée et plié. C’est une pièce assez fine et il n’y a pas de cerclage à son extrémité inférieure. Ceci explique sa fragilité qui se traduit par des fentes que les contraintes thermiques et les chocs qu’il subit lors de son utilisation. Mise en place du porte-plat
Réchaud20.jpg Le porte-plat se place directement par simple pression sur le réservoir du réchaud. Ce simple geste suffit à écarter les bords des fentes déjà signalées. Dans l’état où est le porte-plat, je ne poserais pas une casserole d’eau par dessus… Mais un cerclage métallique à la base devrait permettre de le consolider.
3 - L'éteignoirL’éteignoir est une petite pièce en fer d’environ 15 grammes en forme de petite poêle à frire. Cette pièce ne paie pas de mine et j’ai bien failli la perdre lors d’un déménagement… Et pourtant, elle est absolument indispensable : sans elle, impossible d’éteindre le réchaud ! La coupelle se positionne sur le haut de la cheminée et s'y encastre hermétiquement. Toutefois, il faut d'abord refermer les orifices d'entrée d'air pour étouffer la flamme. Mais comment faire ? La pièce mobile circulaire ajourée doit être brûlante ! De plus, le porte-plat, lui-même brûlant, empêche de la manipuler. Mais on peut remarquer que l'extrémité du manche de l’éteignoir est prolongée par une petite languette recourbée... C’est cette petite languette qu’on engage d’abord dans une des 3 petites encoches du porte-plat pour le soulever sans risquer de se brûler et va permettre de le poser à côté du réchaud toujours allumé où on va le laisser se refroidir. C’est ensuite cette même languette qu’on engage dans l’encoche de la pièce mobile circulaire ajourée entourant la cheminée pour refermer les entrées d’air et étouffer la flamme. L’éteignoir est ensuite retourné et on en coiffe l’extrémité de la cheminée ou il s’encastre hermétiquement, ce qui éteint définitivement le réchaud et permet de le laisser refroidir. Ce n’est qu’une fois l’ensemble du réchaud refroidi qu’on va pouvoir retirer l’éteignoir et remplacer la coupelle par le couvercle étanche en le vissant sur la cheminée du réchaud. À noter que j’avais trouvé dans la coupelle de l’éteignoir deux petits morceaux de META. Je ne sais pas si on s’en servait pour faciliter l’allumage du réchaud… On voit rarement une pièce aussi anodine qui soit aussi fonctionnelle et multi-usage ! Les utilisateurs de la Méthode de l’Analyse fonctionnelle ont de quoi se régaler… Je ne sais pas si cet éteignoir a fait l’objet de brevets, mais il mérite toute mon admiration… Voici son utilisation en détail. Je n’ai pas retrouvé la notice d’emploi du réchaud, mais je pense qu’une procédure détaillée montrait l’utilisation de l’éteignoir. Enlèvement du porte-plat C’est avec la petite languette située à l’extrémité du manche de l’éteignoir qu’on soulève le porte-plat en l’engageant dans une des petites encoches pour dégager le réservoir du réchaud, toujours allumé.
Rechaud41.jpg Le porte-plat est alors déplacé et posé à côté du réchaud à un emplacement qui ne craint pas la chaleur, car il doit être brûlant… Il ne faudra pas le toucher avant un petit moment ! L’éteignoir est ensuite dégagé de
son logement, car il va servir à nouveau. Fermeture de l’arrivée d’air C'est encore avec la même petite languette située à l’extrémité du manche de l’éteignoir qu'on repousse la pièce mobile circulaire permettant le réglage de l’entrée d’air :
Rechaud40.jpg On engage la languette de l’éteignoir dans l’encoche du réservoir et on fait pivoter la pièce mobile circulaire ajourée jusqu’à la butée. Faute d’arrivée d’air, la flamme devrait s’éteindre. On doit s’assurer que les orifices d’arrivée d’air sont complètement obturés avant de retirer l’éteignoir pour le placer en le retournant sur le haut de la cheminée du réservoir. Attention à la languette qui a été en contact avec le métal brûlant… Il ne faut pas l’y laisser trop longtemps, car le manche en fer n’est pas isolé ! On peut noter, vers le milieu de la
cheminée, le pas de vis sur lequel se fixe le couvercle à vis. Le haut de la
cheminée, par contre, est lisse et bombé : c’est sur lui que s’encastre
l’éteignoir.
L’obturation de la cheminée : Une fois la flamme éteinte, la coupelle de l’éteignoir est placée sur le haut de la cheminée du réchaud où elle vient s’encastrer, sans toutefois assurer une étanchéité totale. L’alcool encore contenu dans le réservoir risque de couler si celui vient à être renversé.
Rechaud13.jpg Pour assurer l’étanchéité du réchaud, il faut utiliser le couvercle à vis, mais on doit attendre pour le mettre place que le réchaud soit complètement refroidi. C’est d’autant plus nécessaire qu’il faudra d’abord retirer l’éteignoir qui va très vite prendre la même température que le haut de la cheminée du réchaud qui était en contact direct avec la flamme… 4 - Le couvercle à visLe couvercle à vis en laiton jaune porte la marque SEB.
Rechaud30.jpg Le couvercle à vis prend la place de l’éteignoir et se fixe sur la cheminée du réchaud lorsque celui-ci est complètement refroidi. Le couvercle était muni d'un joint étanche en caoutchouc rouge qui n'a pas résisté au temps. Et surtout, on y voit aussi des traces de fusion : il a été replacé alors que le réchaud n'était pas encore refroidi. Fait-il encore partie des fournitures de pièces détachées de SEB ? Je n’ai pas contacté le service après-vente, mais on trouve ce type de réchaud sur Internet. 5 - Rangement du porte-plat et de l’éteignoir
L’éteignoir se glisse dans une des découpes du porte-plat, lui-même posé sur le réservoir muni de son couvercle à vis. Sur cette image, on aperçoit des
fentes au bas du porte-plat. Elles sont dues à des chutes - je suis
responsable d’au moins une d’entre elles - mais aussi à la dilatation du
métal particulièrement mince et soumis à des chocs et à des tensions
périodiques. ConclusionCe réchaud à gaz d’alcool de marque SEB, réglable et étanche, est très léger et très compact. J’ai pu le ranger dans une petite boîte en carton faisant 12,5 cm de haut par 16,5 cm de côtés. Elle avait contenu à l’origine une essoreuse à salade « Essorette » Triumph… Pour le nettoyage du laiton du porte-plat et du couvercle à vis, l'Antikal a fait des merveilles. Je me suis aidé d’une brosse à dent usagée pour bien faire pénétrer ce produit dans les parties recourbées. Le « Scotch-Brite » m'a permis de décrasser en partie le réservoir en cuivre qui en avait bien besoin, mais a laissé des fines stries qu’il faudrait essayer maintenant d’éliminer… J'ai aussi utilisé de la pierre ponce très fine, la vraie, provenant des Îles Éoliennes. Portée par le courant Ligure, elle s'échoue parfois sur la plage de Mandelieu. Elle a l’avantage de se sculpter progressivement selon la forme de la pièce à polir, ce qui permet de l’utiliser sur des pièces arrondies à forte courbure. J’ai enfin utilisé une gomme abrasive de dimensions 8 x 5 x 2 cm à grain fin qui se sculpte également au fur et à mesure de son utilisation : « Satine l'inox, l'alu, les aciers, les non ferreux, gomme l'oxydation, ... à sec, pétrole, diesel ou à l'eau, longue durée, grains abrasifs noyés dans une masse de matière synthétique. Grains 30, 60, 120 et 240. Le plus courant = grain 240, le plus fin. Gomme abrasive de 80 x 50 x 20 mm qui se découpe aisément au cutter, si besoin. Extra pour finir les surfaces à graver, préparer vos pierres lithographiques, enlever l'oxydation de surface sur toutes pièces mécaniques, dérouiller, blanchir les surfaces, désoxyder, créer un fini satiné sur l'inox ou l'alu,... » Elle donne un aspect dépoli au métal, avec de fines rayures. Elle est relativement molle, contrairement à la pierre ponce qui est rigide et cassante. (Référence : Polimalin.com) Je n’ai pas utilisé de lime, de toile émeri, de paille de fer, de grattoir, d’aiguille, etc. Et j’ai nettoyé le tout… à l’alcool, sans oser en remplir le réservoir dont j’ignore la capacité. Je ne sais pas non plus si le réservoir est creux ou s’il contient une éponge pour éviter le ballottement du liquide. On distingue, sur le dessus, un grillage, non visible sur ces photos. ---- Images : Les photographies ont été réalisées par l’auteur à l’aide d’un appareil photo numérique Minolta Konika dImage S304 en disposant le réchaud sur un « mini-studio photo » constitué d’une plaque en bois maintenue verticalement à l’aide d’un socle placé sur une table horizontale et d’un rouleau de feutrine adhésive noire dont une extrémité est enroulée sur le bord de la table et dont l’autre extrémité est enroulée sur le haut de la plaque verticale. D’autres essais ont été effectués en utilisant une feutrine rouge. Marcel
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