Tito-Landi (technique)

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Tito-Landi a construit des lampes à essence ou à alcool, jamais à pétrole.

Comment reconnaît-on ces deux types de lampes ?

À la taille des gicleurs : 0.3 mm - 0.4 mm pour l’essence et 0.7mm - 0.8 mm pour l’alcool. Je n’ai pas de moyen d’être plus précis, mais la différence se voit à l’œil. Il faut avoir dévissé le brûleur auparavant pour y avoir accès.

Au type de mèche ; là je ne suis certain de rien, aussi j’ai lancé une discussion à ce sujet sur le forum

Comment fonctionne une Tito Landi ?

Je ne vais pas vous refaire une page, ce travail a été fort bien réalisé par Monsieur Ara.

Voici un mode d’emploi pour une lampe à alcool mais c’est identique pour l’essence. À noter que les lampes dites à alcool fonctionnent très bien avec 1/3 d’essence, voire plus, et sont alors plus lumineuses. Le mélange est très homogène dans le temps (1).

(1) Le webmestre décline toute responsabilité et appelle à la prudence !

 

Ça doit donner ceci, sans manchon ; on a chauffé la base du brûleur (j’utilise un petit chalumeau à gaz), et la flamme se communique aux gaz d’essence à travers la grille en haut. Vous remarquez qu’il n’y a pas la petite fourchette qui sert à soutenir le manchon.

 

 

 ♦ Tableau comparatif des brûleurs et injecteurs Tito Landi

 

Le bec Tito Landi est formé d’un brûleur en cuivre vissé sur le piédouche en laiton (ou gazéificateur), d’une mèche en coton enfoncée à la base du piédouche ; un injecteur ou buse est vissé sur le haut du piédouche.

 

La puissance de la lampe dépend de la taille de la buse et de celle du brûleur.

 

 

Voici les types de brûleurs que j’ai rencontrés. De gauche à droite :

 

- un brûleur de 40 bougies : le tube a été « bricolé » sans doute pour adapter un manchon maison. Je n'ai pas la lampe pour le tester.

- un brûleur de 120 bougies à alcool en tube de cuivre rétreint (un A est frappé à froid) ;

- deux brûleurs de 120 bougies à essence avec une fourchette scellée ;

- un brûleur de 200 bougies avec la fourchette amovible.

 

Les brûleurs ont tous un dispositif qui étrangle le passage des gaz à l’intérieur du tube juste au dessus des 4 trous d’aération. Ce dispositif est positionné à environ 30 mm de la base dans le brûleur pour l’alcool, tandis qu’il est à environ 18 mm celui pour l’essence. Il peut être taillé dans la masse du tube par perçage, ou rajouté et maintenu par une petite vis ou un coup de pointeau qui l’empêche de glisser.

 

Il existe aussi des brûleurs en tube rétreint : l’étranglement est partie intégrante du tube, ce qui revient au même.

 

Je ne vois de pas de règle bien claire dans tout cela. La forme des brûleurs semble donc plus être une question d’époque et de processus de fabrication, d’amélioration et d’économie de matériau. Il semble en effet plus économique, de rajouter un dispositif en cuivre que de percer un tube plein, avec toute la perte de matière que cela implique, la nécessité de percer absolument droit, etc.

 

 

 

Brûleur de 40 bougies

Brûleur de 120 bougies

Brûleur de 200 bougies

Diamètre du brûleur 

10 mm

18 mm

21.20 mm, diamètre intérieur identique (sur le piédouche) donc cuivre plus épais

Longueur du brûleur

65 mm

80 mm

85 mm

Dimension du tube support de fourchette

4.5 mm extérieur

3.5 mm intérieur

6.5 mm extérieur

3.5 mm intérieur

6.5 mm extérieur

3.5 mm intérieur

Hauteur totale du tube support avec la fourchette

65 mm

65 mm

65 mm

Dimension de la fourchette

??? (4.5 – 2 x 1 mm)

2.5 mm ??

3 mm x 40 mm de long

3 mm x 40 mm de long

Il existe des fourchettes composites en cuivre avec une âme acier enfoncée à demeure dans le tube donc de 3.5 mm de diamètre

Diamètre de la buse

??? minuscule

0.1/0.2 mm ??

Essence = 0.3/0.4 mm

Alcool = 0.7/0.8 mm

Essence = 0.3/0.4 mm

Alcool = 0.7/0.8 mm

 

 

 

Questions en suspens ; il y en a beaucoup !

 

1/ Selon ces observations, la seule différence entre le bec de 120 et le bec de 200 bougies serait l’épaisseur du tube de cuivre et donc le diamètre extérieur du bec. Le 200 ne nécessiterait-il pas plus de carburant donc une buse percée plus grande ? L’épaisseur du tube de cuivre (+ 3.2 mm) sert-il à emmagasiner plus de chaleur pour la communiquer à la base et augmenter la puissance ? En effet si, lampe allumée, on réchauffe le brûleur et le piédouche avec une lampe à souder ou un mini-chalumeau, on observe un vrai surcroît de puissance (passager, car le tube finit par refroidir, mais évident).

 

Je n’ai pas observé de différence sensible de puissance entre le bec de 120 ou 200 bougies, mais en l’absence des manchons d’origine de puissance correspondante, il m’est impossible de vérifier.

 

2/ La fourchette scellée est-elle une amélioration apportée avec le temps ? On peut, en effet,  penser que la chaleur produite par la combustion est mieux restituée puisque le contact est parfait avec le tube support. Inconvénient ; en cas de détérioration de la fourchette, il faut changer le brûleur en entier (ou repercer)

 

3 /Les brûleurs ont quatre trous d’aération à la base au niveau de la buse. Mais l'un d'eux n’a que trois trous : pourquoi ?

 

Je ne suis certain de rien. Ce tableau est le résultat d’observations qui sont forcément parcellaires et qui restent des hypothèses. Je n’ai aucune donnée technique certifiée d’origine, aucun document. Si vous avez des informations contradictoires, ou si pouvez les compléter, merci de m’en faire part ! (par le forum ou l'adresse donnée en page d'accueil)

 

Devant tous ces modèles, on est vite amené à se poser la question :
 ► Faut-il préférer les lampes à essence ou celles à alcool ?
 
 Avantages de l’alcool : facile à trouver, et la composition n’a pas changé depuis les années 30. De plus, la combustion ne produit ni odeur, ni fumée.
 Inconvénients de l’alcool ;
 Produit très inflammable, la flamme n’est pas très visible ce qui peut être dangereux, car on ne sait pas toujours si c’est allumé. L’alcool produit moins de lumière que l’essence.
 Le gicleur a un diamètre double de celui des lampes à essence. On a donc une consommation et un bruit en conséquence, même si on est loin de ceux des lampes à pression.
 Consommation de la lampe à alcool (bec 120 bougies) = 1litre en 15 heures.
 Consommation de la lampe à essence (bec de 120 bougies) = 1 litre en 23 heures.
 L’alcool est plus cher que l’essence sans plomb.
 
 Avantages de l’essence :
 L’inverse donc ; ça éclaire mieux, la lampe est moins bruyante et consomme moins, ce qui reste cependant assez accessoire vu le type d’utilisation actuelle des Tito-Landi, c'est-à-dire le plaisir.
 Inconvénients de l’essence
 C’est aussi un produit très inflammable. C’est pour cela que Tito-Landi a mis de l’éponge naturelle dans ces lampes à partir d’une certaine époque pour éviter qu’elles ne se vident d’un coup et ne s’enflamment en cas de chute.
 Surtout, l’essence actuelle n’a rien à voir avec celle d’il y a 50 voir 70 ans. Il s’agissait d’un carburant avec un indice d’octane beaucoup plus bas (45 et encore) sans additifs divers et variés. On a la chance de ne plus y trouver de plomb, mais l’essence pollue toujours plus ou moins l’air ambiant.
 Pour ces raisons, je préfère réserver ces lampes à essence à un usage extérieur, sur la terrasse.
 
 
 Mais la luminosité des Tito-Landi dépend aussi des manchons :
 
 On l’a vu plus haut, il est quasi impossible de se procurer les manchons d’origine.
 Ils existaient en trois tailles en fonction du bec, avec un emballage spécial plus étanche à l’humidité pour l’exportation, notamment vers les colonies françaises.

 

Manchon Tito-Landi d'origine (coll. "Michel 2")

 

 

Voici comment refaire une mèche pour 3 francs, six sous…  en 3 photos ?

 

 

 

 

Il faut de procurer une bobine de cordon de maçon ou de couvreur en coton.

Couper des brins à la longueur de l’ancienne mèche dépliée (voire plus long : on recoupera)

Le nombre de brins dépend du diamètre de votre cordon (procéder par essais successifs)

 

 

 

 

Les nouer serré (avec la ficelle de cuisine de Madame) en leur milieu et les plier.

 

 

 

 

Les enfoncer en force à l’aide d’un crayon ou d’un bâtonnet, sachant que cela doit être serré.

 

Ça marche !!!

 

 

 

Liens

Des liens intéressants pour mieux comprendre le fonctionnement de ces lampes

- Peter Bendel 

- Torsten Scherning